Pour créer du lien, il faut de la douceur. Récit de mon parcours

© Hermann Doyo.

Après mon diplôme, j’ai travaillé 10 ans dans l’édition traditionnelle. J'adore mon métier, j'adore faire des livres. Mais il y a un an, j'ai pris une décision radicale. Celle d'arrêter, mais pas de faire des livres, simplement pour pratiquer l’édition et la création autrement.

Ce que j'aimais dans l'édition (et ce que je ne supportais plus)

Le secteur de l'édition est génial pour développer des compétences créatives : illustration, photo, graphisme. J'ai adoré accompagner des autrices et des auteurs, soigner la correction, la mise en page, la couverture de leurs livres. Mais la réalité du milieu est autre. Il n'est pas simple, il est formaté, parfois injuste et même violent. Je sentais que cet environnement ne correspondait plus à mes valeurs ni à ma manière de travailler avec les gens.

Ma "bulle d'air" : le freelance

À côté de ce quotidien, je travaillais en freelance. Je posais des jours de récup pour animer des ateliers à l’OPEJ de Sarcelles, je dessinais dès que je pouvais, je faisais des photos pour le plaisir. C’était ma bulle d’air. Là, je pouvais travailler avec des personnes que je choisissais, et surtout, à ma manière. Mon approche était simple : accompagner chaque projet en répondant aux valeurs des gens, créer un cadre à la fois professionnel, chaleureux et valorisant. J’y retrouvais le plaisir que pouvait procurer la création éditoriale, mais différemment : avec plus d’échange, plus de bonne humeur, même plus de créativité !

Réalisation de Fatoumata en atelier graphique à l’OPEJ de Sarcelles.

Le déclic : la décision de changer

Il y a un an, j'ai eu un déclic. Avec un bon coup de pied aux fesses de la formation Génération Leaders, j'ai pris LA décision : arrêter de morfler au travail.

J'ai décidé de transformer cette activité artistique annexe en ma vie professionnelle du quotidien. Simplement pour me faire plaisir au travail.

© Hermann Doyo.

Mon travail aujourd'hui : créer du lien, sainement

Aujourd'hui, c'est ce que je fais. Je mène des missions pour Le Silence des justes, Hand'joy, Afrikankids, Les Hirondelles Banlieusardes. Je collabore aussi avec quelques maisons d’édition avec lesquelles tout se passe bien, parce que le plaisir est partagé.

Ma conviction profonde, c'est de privilégier des collaborations authentiques, saines et enrichissantes. Je veux travailler dans un environnement plus doux et respectueux des personnes. Pour moi, l'art sous toutes ses formes est le meilleur moyen de créer du lien.

Ce n'est pas facile tous les jours, ce sont de nouveaux défis, mais j'ai le sentiment d'avoir fait le bon choix.

Shooting photo avec Kamel, en atelier couture à la MAS adultes du Silence des justes.

Si cette approche vous parle et que vous avez un projet en tête, prenons contact !
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